« Ces familles rencontrent d’importantes difficultés car l’agent de quartier refuse de les domicilier ou ne passe tout simplement pas
, précise Xavier Polfliet du service Droits des jeunes. Nous avons aidé plusieurs familles à inscrire les enfants dans les écoles de la commune, mais elles ont aussi besoin d’une domiciliation complète pour obtenir certaines aides comme les allocations familiales. »

Un courrier a ainsi été envoyé au SPF Intérieur et à la commune d’Anderlecht, mais la situation n’a pas connu d’avancées. Du coup, des citoyens ont décidé de faire le pied de grue devant le cabinet du bourgmestre, Eric Tomas (PS). Celui-ci étant à l’étranger lors de la visite, c’est sa cheffe de cabinet qui a reçu les familles. Elle promet des changements dans le mois.

« Marchands de sommeil » ?

« Nous ne sommes pas contraires à la domiciliation de familles syriennes, contrairement à ce que laissent entendre les citoyens, explique le bourgmestre faisant fonction, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). Simplement, les habitations ne sont pas conformes au Code du logement et nous suspectons des cas de marchands de sommeil. Si nous laissons ces familles vivre dans de telles conditions et qu’un incident se déroule, on nous accusera également de ne rien avoir fait. Des vérifications doivent avoir lieu. Cela peut prendre du temps, mais j’assure qu’il n’y a absolument aucune volonté de faire obstruction à ces domiciliations. »

En un an, Anderlecht a vu arriver sur son territoire environ 600 Syriens dont 136 ont obtenu le statut de réfugiés.