Anderlecht : la nouvelle station Clemenceau inquiète

Anderlecht : la nouvelle station Clemenceau inquiète

Le nouvel édicule prévu dans les plans de la Stib dans le cadre du réaménagement de la station de métro Clemenceau, à Anderlecht, fait peur aux habitants. « Ceux-ci craignent qu’il ne serve encore davantage qu’aujourd’hui de base pour la vente de drogues et d’urinoir public », dit l’échevin Gaëtan Van Goidsenhoven.

 Il est prévu de refaire l’édicule côté place Jorez.

Il est prévu de refaire l’édicule côté place Jorez.

La station de métro Clemenceau, à Anderlecht, fait l’objet d’un projet de réaménagement dans le cadre du programme de la Stib visant à améliorer l’accessibilité des arrêts souterrains aux personnes à mobilité réduite (PMR). Il est prévu d’y installer deux ascenseurs et de créer un nouvel édicule sur la place Jorez. Un édicule accueilli avec scepticisme par l’échevin local de l’Urbanisme, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR), qui craint notamment qu’il soit à l’origine de problèmes de… sécurité.

 

«  À la consultation des plans de la Stib (NDLR : qui font l’objet d’une demande de permis depuis mai 2015), il semble que la Région opte pour un habillage assez monumental de l’édicule à la place Jorez, ce qui provoque l’ire d’une partie notable des riverains  », déplore l’édile libéral. «  Ceux-ci craignent que le nouveau bâtiment serve encore davantage qu’aujourd’hui de base pour la vente de drogues.  »

On sait que l’endroit est connu pour ses problèmes de trafic de stupéfiants. En novembre 2014, les dealers s’en étaient même pris aux bornes électriques de Sibelga afin de saboter l’éclairage public, et ainsi pouvoir opérer leur trafic en toute discrétion.

Pour éviter que le nouvel édicule n’offre une « cachette » supplémentaire pour ce genre de comportement illicite, la proposition des plaignants est intéressante. «  Ils plaident, au contraire du projet de la Stib, pour la pose d’un toit transparent afin d’y garantir plus de contrôle social  », note Gaëtan Van Goidsenhoven.

Qui craint également que l’endroit ne devienne une sorte d’urinoir public. «  La Stib, par la voix de Brigitte Grouwels à l’époque, s’était engagée à installer un système « révolutionnaire pour dissuader les personnes d’uriner à cet endroit   ». Ces éléments ne semblent pas se retrouver dans le projet  », explique encore notre interlocuteur.

Enfin, une réflexion plus générale, allant au-delà du simple pavillon de la place Jorez, doit être entamée, conclut Gaëtan Van Goidsenhoven. Celle-ci permettra d’aborder diverses problématiques qui n’ont pas encore trouvé de réponse, comme les problèmes de mobilité aux abords de la station de métro les jours de marché aux abattoirs ou le flux de circulation des piétons venant de la station.

 CH.V. pour La Capitale, mis en ligne le 25 décembre 2015.
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