La commune d’Anderlecht va taxer les bâtiments négligés dès 2016

La commune d’Anderlecht va taxer les bâtiments négligés dès 2016

La commune d’Anderlecht se dote d’un nouvel outil pour lutter contre les immeubles délabrés sur son territoire. En sa séance du 29 octobre dernier, le conseil communal a voté un nouveau règlement qui permet de désormais taxer les immeubles négligés.

«Jusqu’à présent, le règlement ne nous permettait que de taxer les immeubles laissés vides et sans affectation», contextualise l’échevin de l’Urbanisme, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). «Les propriétaires qui laissent leur bien se dégrader alors qu’il est occupé échappaient à ces sanctions. On s’est dit qu’il fallait combler, et cela s’impose à Anderlecht, ce vide juridique.»

À partir du 1 er  janvier prochain, les propriétaires qui n’entretiennent pas leur façade devront mettre la main au portefeuille. Le règlement prévoit une taxe au mètre courant de façade de 50 euros par mois, montant majoré de deux euros à partir de l’année suivante.

L’objectif étant, évidemment, d’embellir l’espace public. «Certains propriétaires laissent aller leur façade à vau-l’eau jusqu’à ce que leur bâtiment ressemble à un véritable chancre. Ces négligences peuvent dénaturer tout un quartier et on ne peut pas l’accepter», assène encore l’édile libéral. Anderlecht n’est pas la première commune bruxelloise à adopter ce type de législation. Schaerbeek, par exemple, impose depuis 2013 une taxe sur les façades mal entretenues, à hauteur de 55 euros par mètre courant de façade. À Bruxelles-Ville, c’est le cas depuis 2010 déjà.

 

Mis en ligne le 8 novembre 2015 par La Capitale.
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