Toujours aucun plan B pour le Mémorial Van Damme

Toujours aucun plan B pour le Mémorial Van Damme

Principale compétition d’athlétisme en Région bruxelloise, le Mémorial Ivo Van Damme ne pourra pas déménager dans le futur Grand Stade qui sera érigé sur le site du parking C à Grimbergen. Dans six ans, le meeting devra donc être déplacé. Oui, mais vers quelle destination ? C’est la question qui a été posée cette semaine par les députés Gaëtan Van Goidsenhoven (MR), Fabian Maingain (FDF), Benoît Cerexhe (CDH) et Bruno De Lille (Groen) au ministre bruxellois Guy Vanhengel (Open VLD).

Alors que plusieurs lieux potentiels ont déjà été évoqués tels que le stade Fallon, les Trois Tilleuls ou encore le stade Jesse Owen à Anderlecht, les parlementaires ont voulu s’assurer que l’avenir du Mémorial Van Damme se trouve bien en Région bruxelloise et connaître les estimations budgétaires.

La réponse du ministre Guy Vanhengel (Open VLD) – qui a d’abord longuement vanté ses bonnes relations avec l’organisateur du Mémorial Wilfried Meert et retracé l’histoire du meeting d’athlétisme avant d’en venir au fait – a agacé le parlementaire libéral Gaëtan Van Goidsenhoven. « La prochaine fois, je vous interpellerai sur la possibilité de faire une piscine olympique vu votre propension à noyer le poisson », a d’ailleurs répliqué ce dernier.

De la bouche du ministre Vanhengel, on a toutefois appris que le gouvernement bruxellois en est pour l’instant au stade de la prospection et que celle-ci durera encore un an ou deux. Et que contrairement à un stade de football, l’infrastructure à même d’accueillir le Mémorial ne pourra pas être financée par le secteur privé, car sa rentabilité n’est pas garantie. « Les communautés, compétentes pour la politique sportive dans le pays, devront prendre leurs responsabilités dans ce dossier. La Région bruxelloise ne doit pas être la seule institution impliquée », a-t-il ajouté.

Pas de quoi rassurer Gaëtan Van Goidsenhoven : « Le Stade national a envoûté le gouvernement bruxellois. Le stade de foot monopolise les esprits et le stade d’athlétisme est laissé pour compte. Nous n’en sommes nulle part : on sait qu’il faudra un stade mais on ne sait pas où ni comment ni avec quel financement. On traîne alors qu’il y a des permis à obtenir, un financement public à trouver et des négociations à entamer avec les communautés. Six ans, c’est court pour livrer un stade. Vu l’étroitesse des délais, le gouvernement doit revoir sa méthodologie. Cet événement majeur est réellement en danger ! »

 

Article publié le 15 mai 2015 par Le Soir. 
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