Question d’actualité de M. Gaëtan Van Goidsenhoven à M. Rachid Madrane, Ministre de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, des Sports et de la Promotion de Bruxelles, chargé de la tutelle sur la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale
concernant la «Promotion de Bruxelles en tant que capitale gayfriendly».
M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). – 55 000 personnes se sont rassemblées à Bruxelles, le week-end dernier, à l’occasion de la Gay Pride. Si l’on en croit le classement établi par l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA), la Belgique serait la deuxième nation au monde la plus gay-friendly, la plus accueillante pour les homosexuels. C’est là une marque de tolérance tout à fait estimable, surtout dans le contexte actuel où les homosexuels sont souvent persécutés et en tout cas maltraités dans de nombreuses régions du monde.
C’est donc, en quelque sorte, un élément qui prouve et soutient l’image de tolérance de notre pays. À cet égard, j’aurais souhaité savoir, singulièrement pour notre capitale, quelles étaient les initiatives que vous portez et les projets que vous encouragez avec votre administration, pour que cette image d’accueil et de tolérance à l’égard de la communauté gay soit valorisée du point de vue international, sachant que nous avons manifestement une carte à jouer de ce point de vue et que, dans un contexte très compliqué pour cette communauté, il y a là un témoignage fort à exprimer.
Réponse de M. Rachid Madrane, Ministre de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice, des Sports et de la Promotion de Bruxelles, chargé de la tutelle sur la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale. – Ce n’est plus un secret: l’un des axes forts de ma compétence de la Promotion de Bruxelles est évidemment la diversité, à entendre sous son acception la plus large, englobant la diversité d’origine, d’origine culturelle et la diversité en matière d’orientation sexuelle et de genre. À ce titre, j’ai soutenu l’an passé le projet «Pride on Tour» à raison de 10 000 euros. Ce projet visait à faire la promotion de la Belgian Pride en Belgique et en Europe, à l’occasion de grandes manifestations de lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) et queer et intersex (QI).
Comme vous, je me réjouis très sincèrement du succès de notre Pride – 55 000 personnes, vous l’avez dit – et ce d’autant plus que 2017 est l’année de la diversité à Bruxelles. Mixity est une thématique que je réalise avec mes collègues de la Région bruxelloise et avec notre collègue Sven Gatz de la Région flamande. La Pride est également un des partenaires de Mixity. À ce titre, ils ont reçu un soutien de 55 000 euros, destinés à l’achat d’encarts publicitaires, notamment dans les grands médias spécialisés LGBT, en plus d’une campagne d’affichage spécifique à Mixity.
J’ajouterai aussi que, depuis 2007, la Région bruxelloise s’intéresse de très près à ce que l’on appelle la «pink economy». Visit Brussels dispose d’ailleurs d’un budget marketing de 50 000 euros, spécifique à cette thématique et destiné à développer une série d’actions et d’outils qui portent pré- cisément sur le thème de votre question, Bruxelles capitale gay friendly, etqui pourraient être menées en Belgique et à l’étranger.
Enfin, dans un futur proche, Bruxelles va se porter candidate comme ville hôte de l’édition 2020 de l’Euro Pride. Je me réjouis d’ailleurs de cette initiative. Je suis et je resterai toujours, Monsieur le Député, un ministre attentif à promouvoir une image de capitale ouverte sur les différences et sur toutes les diversités, en ce compris l’orientation sexuelle et le genre. Je suis fier d’être issu d’une ville et d’une Région gay friendly.
Réplique de M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). – Je vous remercie, Monsieur le Ministre. Je prends bonne note de ces éléments et des quelques initiatives que vous supportez pour renforcer l’image gayfriendly de Bruxelles.
En cette année de la mixité à Bruxelles, je vous encourage à être tout spécialement attentif à ces données-là. Je vous y encourage d’autant plus que bien peu de villes et de pays au monde se montrent accueillants à l’égard de cette communauté. Le contexte international, chaque jour, en témoigne. Partant, ce message concerne la société belge, mais nous devons le porter au-dehors, là où ces évidences ne sont pas partagées.
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CRI No 17 (2016-2017), 24/05/2017, pp. 7-8