Question orale sur les nouvelles recommandations du Conseil supérieur de la Santé sur la prévention du papillomavirus

Question orale de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Madame Cécile JODOGNE, Ministre du Collège de la Commission communautaire française en charge de la Fonction publique et de la Santé

 Objet : les nouvelles recommandations du Conseil supérieur de la Santé sur la prévention du papillomavirus

 

Madame la Ministre,

Dans un article paru le 26 septembre dernier, nous apprenions la décision du Conseil supérieur de la Santé d’élargir les recommandations de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) aux jeunes garçons.

Les connaissances sur le HPV ayant fortement évolué depuis ces dernières années, le Conseil supérieur de la Santé vient donc de mettre à jour ses différentes recommandations concernant la prévention des différentes maladies induites par le papillomavirus.

Initialement, le schéma vaccinal était adressé aux jeunes filles uniquement dans la mesure où le cancer de l’utérus est, dans presque 100 % des cas, imputable à la présence d’un HPV oncogène.

Aujourd’hui, de récentes études prouvent que les hommes ne sont pas non plus pas épargnés par ces HPV oncogènes. De même, selon les déclarations du Conseil supérieur de la Santé, l’élargissement de la vaccination auprès de la jeune population masculine permettrait de réduire la circulation du papillomavirus auprès de la population.

Les jeunes personnes, en particulier les garçons, ne sont pas les seuls sujets à faire l’objet d’un élargissement du plan vaccinal en question. En effet, le Conseil supérieur de la Santé préconise de l’élargir à quelques catégories de personnes supplémentaires, à savoir ; les hommes et femmes âgés de 15 à 26 ans ainsi que les personnes transplantées et celles atteintes du virus du sida.

Si les politiques en matière de vaccination et de prévention sur les jeunes enfants sont bien du ressort et de la compétence de l’ONE – et donc de la Communauté française –, je m’interroge sur la prévention qui est opérée, en Région bruxelloise, auprès des personnes majeures et en particulier aux personnes davantage exposées au HPV. Ce point fait en effet l’objet de recommandations supplémentaires formulées par le Conseil supérieur de la Santé, lesquelles concernent une vaccination dite « de rattrapage » pour les hommes et femmes âgés de 15 à 26 ans, en particulier s’agissant d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les transplantés et les personnes atteintes du sida.

Dès lors, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  1. Premièrement, avez-vous eu connaissance des nouvelles recommandations telles qu’elles ont été formulées par le Conseil supérieur de la Santé quant à l’élargissement de la vaccination auprès des personnes majeures et/ou davantage exposées à la contamination par le HPV ?
  2. Quel est, actuellement, le taux de couverture de personnes majeures ayant fait l’objet d’une vaccination dite de « rattrapage » à Bruxelles ? Ce taux enregistre-t-il une évolution vers la hausse depuis 2014 ?
  3. Votre Plan de promotion de la Santé prévoit, entre autres, d’approfondir la prévention et l’information autour des dangers des IST auprès de la population bruxelloise. Quelles sont donc les articulations entre les nouvelles recommandations du Conseil supérieur de la Santé et les mesures prévues dans votre plan ?
  4. Enfin, quels sont les moyens (financiers, techniques et humains) dont la COCOF a à sa disposition pour mener efficacement ce travail de prévention et d’information auprès du public bruxellois ? En plus des nouvelles recommandations dont il est ici question, je pense en particulier à l’information transmise aux jeunes femmes sur l’importance de procéder au dépistage qui doit être effectué tous les trois ans, même si la patiente a été vaccinée ?

D’avance, je vous remercie pour vos réponses.