Questioné crite sur l’avenir du site de stockage de la Fonderie

Question écrite de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Madame Alda GREOLI, Ministre du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge de la Culture et l’Enfance

concernant l’avenir du site de stockage de la Fonderie.

L’ASBL La Fonderie, qui abrite le Musée bruxellois des industries et du travail, dépend de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Les activités de la Fonderie sont réparties sur deux sites distincts à Bruxelles. Le premier, situé dans la rue Ransfort à Molenbeek, est le terrain d’accueil des touristes et visiteurs du lieu et regroupe par ailleurs l’ensemble de l’équipe administrative.

Le second site, appelé « Le Plantin » et qui fait office de dépôt de l’institution, est situé à Anderlecht et compte quelques 11 hangars.

Institution de référence à Bruxelles, la Fonderie a pour principales missions la préservation et la valorisation de notre patrimoine industriel ainsi que le partage des connaissances relatives à l’histoire sociale de notre capitale.

J’orienterai donc mon intervention sur le site d’Anderlecht de la Fonderie. Comme dit précédemment, les lieux de la rue Birmingham servent d’espaces de stockage pour les collections du musée. Alors que nous connaissons tous l’importance de disposer de lieux suffisamment entretenus pour la conservation de pièces muséales, il est regrettable de constater que certaines parties des bâtiments sont encore privées de toitures aujourd’hui.

La disposition des lieux est organisée autour d’un îlot. La partie avant de ce site a bien fait l’objet de rénovations par le passé mais la situation pour le restant du site peut se qualifier de totalement insalubre et dangereuse pour la stabilité du bâtiment.

Outre ces problèmes de sécurité et d’insalubrité, se posent de multiples défis à affronter au quotidien ; celui de la bonne conservation des pièces, celui des conditions de travail pour les équipes qui y sont actives ainsi que celui des désagréments occasionnés pour les habitants du quartier. L’état de quasi-abandon des bâtiments et l’absence totale d’entretien du site impacte de façon très négative tout le quartier.

En vertu de ce contexte que je viens de rappeler, je souhaiterais faire le point avec vous sur les différents éléments suivants :

1. Vous aviez affirmé, dans une réponse à une question qui vous a été adressée en mai 2016, qu’une réflexion de rationalisation du stockage et sur le déménagement des collections avait été initiée. A l’époque, vous aviez précisé que les délais étaient encore trop courts que pour favoriser l’une ou l’autre option envisageable. Où en est la situation à l’heure actuelle et quelles sont les avancées que vous êtes en mesure de nous communiquer ?

2. Une réflexion est-elle en cours concernant une éventuelle rénovation de ce lieu ? Des études ont-elles déjà été menées et quels sont les types de travaux à prévoir pour la remise aux normes de ce site de stockage ? Un montant total des travaux a-t-il pu être estimé et avec quels partenaires ce projet peut-il être porté ?

3. Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a-t-il prévu une enveloppe budgétaire spécifique pour la remise aux normes de ces lieux ? De quel montant s’agit-il ?

4. En cas de budgets insuffisants, une réflexion est-elle en cours pour la mise en vente de ce lieu auprès d’un autre partenaire public ?

5. Qu’en est-il également de la communication qui avait été faite à l’époque sur l’intérêt qu’avait manifesté une entreprise voisine pour la reprise du site ?

Réponse : La Fonderie est un musée de catégorie A qui dispose d’une subvention annuelle de 353.448 euros pour mener à bien ses missions. Le site qu’il occupe est mis à sa disposition – à titre gratuit – par la Communauté française.

Compte tenu de son niveau de reconnaissance, des moyens mis à sa disposition et de ce qui pré- cède, si les conditions requises pour la conservation des biens ne sont plus remplies actuellement au sein de ses réserves, la Fonderie a le devoir de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la recherche d’une solution alternative (par exemples : la location d’un bâtiment ou le développement d’un partenariat avec d’autres structures pour mutualiser les espaces).

De nombreux musées de la Communauté française sont confrontés à des problèmes logistiques ou infrastructurels liés à leurs réserves (la plupart du temps, c’est un problème de manque de place qui se pose). Le développement de pôles muséaux à Mons, la Louvière et Liège est d’ailleurs en partie motivé par l’objectif d’apporter des solutions à ce type de problématiques.

Pour répondre à vos questions, le site abrite effectivement aujourd’hui une partie des collections du musée de la Fonderie, dans des conditions qui sont loin d’être optimales tant pour la conservation des œuvres que pour le travail du personnel, j’en conviens.

Pour rappel, il s’agit d’une parcelle de plus de 4.000m2 au sol, qui comporte 11 hangars en intérieur d’îlot. Elle présente un potentiel intéressant au cœur de la commune d’Anderlecht, qui, dès lors ne peut être pris à la légère.

S’agissant des collections, l’inventaire complet de celles-ci est actuellement en cours de réalisation afin de permettre l’optimalisation de leur stockage.

A ce jour, toutes les pistes restent ouvertes : la rénovation du site, une démolition/reconstruction totale ou partielle, ou l’aliénation du bien auprès d’un opérateur public ou privé. Aussi, aucune décision n’a encore été prise.

En toute hypothèse, la solution qui sera finalement retenue devra être optimale tant pour les conditions de travail du personnel que pour la conservation des collections, et ce, dans le contexte budgétaire actuel de la Fédération Wallonie Bruxelles.

 

Pour retrouver le texte dans son intégralité, cliquez ici.
BQR n°11 (2016-2017), Juillet 2017, pp. 59-60