Le nouveau contrat de gestion de Kanal laisse entrevoir un projet ultra-subsidié dans lequel la Région continue envers et contre tout à faire cavalier seul

Je suis évidemment favorable au développement de cet ambitieux projet, dont l’objectif est de placer la culture au centre de la ville et qui pourrait avoir d’importantes répercussions sur le plan du rayonnement international de Bruxelles. 

Mais la démarche effectuée jusqu’à présent continue de poser question : combien ce musée coûtera-il réellement au contribuable bruxellois, et surtout pour quel retour sur investissement ? Aucune étude sur les impacts économiques positifs que ce projet pourrait susciter n’a été présentée aux parlementaires. Or, au regard de l’investissement faramineux consenti, il me semble qu’on est légitimement en droit de s’interroger. Ne faudrait-il pas tenir compte de la réalité et envisager d’autres modes de financement ?

Dans le cadre du nouveau contrat de gestion conclu entre la Fondation Kanal et le Gouvernement bruxellois, on apprend désormais que la facture du projet grimperait jusqu’à 210 millions d’euros.

Des difficultés financières concernant les frais de fonctionnement sont en effet déjà apparues lors de la phase de préfiguration du musée . En cause, des recettes propres moins importantes que prévues.

 Alors que Kanal avait initialement misé sur deux tiers de recettes propres et un tiers de subsides, il est apparu que les recettes issues de la vente des tickets avaient été surévaluées. La question se pose donc de savoir jusqu’à quels montants la Région est prête à aller pour financer son projet. 

Le Ministre-Président Rudi Vervoort prétend toujours être ouvert aux partenariats avec toutes celles et ceux qui souhaitent collaborer. Pourtant, la Ministre de la culture à la Fédération Wallonie-Bruxelles, a encore déclaré récemment que la Région avançait seule, alors que l’expérience de la Fédération dans le développement financier et culturel de ce projet aurait pu être profitable à tous.

Je ne comprends pas ces réticences. Alors que les recettes s’avèrent déjà moins importantes que prévues, n’est-il pas temps d’envisager sérieusement des discussions ? 

Voici un bref article de la RTBF relayant mes sollicitations.