Question écrite sur la formation des chauffeurs de la STIB à la conduite douce

Question écrite de M. Gaëtan Van Goidsenhoven du 14 décembre 2009 adressée à Madame Grouwels, Ministre du Gouvernement bruxellois en charge des Transports et des Travaux publics

concernant la formation des chauffeurs de la STIB à la conduite douce.

 

Il y a quelques années, la STIB projetait de former ses conducteurs de bus, tram et métro à la conduite douce. C’est pourquoi, je viens vers vous pour en savoir plus au sujet de ces formations.

1) Depuis quand sont-elles données et auprès de combien de chauffeurs ?

2) Quels résultats pouvez-vous en retirer ?

3) Je souhaite également savoir qui contrôle ensuite sur le terrain, si les normes de vitesse et de sécurité au volant sont bien respectées ?

4) La STIB effectue-t-elle des contrôles inopinés ? Ou faut-il attendre qu’il y ait des plaintes d’utilisateurs pour organiser ces formations auprès des conducteurs ?

Réponse : Depuis plusieurs années déjà, la STIB mène diverses actions dans le but de réduire sa facture énergétique mais aussi de minimiser son impact sur l’environnement. En octobre 2005, la direction de la STIB a adopté le principe de mise en œuvre d’une véritable stratégie énergie, qui s’inscrit dans la démarche de son plan d’action Développement durable. Dans ce contexte, il a été décidé de faire figurer la « conduite douce » au programme de la formation des chauffeurs.

L’éco-conduite est donc considérée par la STIB comme un objectif important en matière de formation. Outre les bénéfices en matière environnementale et de consommation d’énergie, la conduite douce a également un impact positif sur le confort des voyageurs.

Depuis octobre 2008, les principes de l’Eco-drive font partie intégrante des modules de formation des chauffeurs de bus, suite à l’entrée en vigueur du certificat d’aptitude professionnelle dans le cadre de l’application de la directive européenne UE 59/2003.

Quelques 1.200 chauffeurs de bus sur un effectif de 1.590 ont déjà suivi cette formation, soit 80 %.

Les nouveaux engagés suivent d’office cette formation.

L’impact de leur conduite sur la consommation a été mesuré durant leur formation : une économie énergétique de 5 % à 10 % a pu être constatée.

La formation de base des conducteurs de tram inclut elle aussi des modules reprenant les principes de conduite douce (éviter les accélérations et freinages brusques) et défensive (anticiper au maximum le comportement des autres).

Tant pour le tram que le bus, des contrôles sont effectués par le personnel encadrant de proximité mais également par des clients mystères dans le cadre du respect du critère « confort de conduite » des normes CEN de qualité de service.

Par ailleurs, des contrôles de vitesse sont régulièrement effectués dans les zones où celle-ci doit être limitée pour des raisons liées à l’infrastructure.

Au niveau du métro, l’Eco-drive est non seulement un nouveau mode de conduite mais aussi un nouveau mode d’exploitation : les conducteurs roulent globalement moins vite : la circulation des rames se fait un cran en dessous de la vitesse maximale autorisée (60 au lieu de 72 km/h (20 m/sec); 50 au lieu de 60 km/h). Ce qui permet d’insérer des trains supplémentaires sur le réseau, afin de conserver la même fréquence de passage.

Les principes de l’Eco-drive ont été tout d’abord testés sur la ligne 2 (Petite Ceinture), à partir de février 2008. Depuis le bouclage de la Petite Ceinture et la mise en exploitation du nouveau schéma d’exploitation du métro, le 4 avril 2009, l’Eco-drive est appliquée sur les 4 lignes du métro.

Les résultats sont tangibles : diminution sensible de la consommation électrique, sollicitation moindre du matériel fixe et roulant, meilleure régularité, conducteurs moins stressés.

Tous les conducteurs de métro, soit plus de 260 agents ont été formés à ce nouveau mode d’exploitation.

Le contrôle du bon respect de cette nouvelle façon de conduire est permanent, puisque le trafic métro est télécommandé par un système de régulation automatique qui influence le mouvement des trains via la signalisation ferroviaire.

 

Pour retrouver le texte dans son intégralité, cliquez ici. B.Q.R. 3 (09/10), pp. 66-67