Interpellation concernant le choix par la STIB de la firme chargée de la gestion des espaces publicitaires.

INTERPELLATION DE M. GAËTAN VAN GOIDSENHOVEN À MME BRIGITTE GROUWELS, MINISTRE DU GOUVERNEMENT DE LA RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE, CHARGÉE DES TRAVAUX PUBLICS ET DES TRANSPORTS,

concernant « le choix par la STIB de la firme chargée de la gestion des espaces publicitaires ».

M. Gaëtan Van Goidsenhoven.- Le conseil d’administration de la STIB a choisi la firme qui serait chargée, à partir du 1er janvier 2014, de la gestion des espaces publicitaires intérieurs et extérieurs, sur et dans les véhicules ainsi que dans les stations du transporteur public bruxellois.

Cette décision intervient à la suite d’un appel d’offres publié au Moniteur belge au printemps 2013. La décision prise tardivement va nécessiter un report de la gestion du projet.

On peut s’étonner qu’un appel d’offres lancé au printemps 2013 n’ait pas conduit la STIB à prendre toutes les dispositions pour arrêter une décision rapide et permettre la gestion des espaces publicitaires dès les premiers jours de 2014.

De surcroît, le dossier ne figurait pas à l’ordre du jour du conseil d’administration du 17 décembre dernier et des administrateurs auraient souhaité obtenir plus de précisions sur les tenants et aboutissants du futur contrat.

Comment expliquer que la STIB n’ait pas présenté plus rapidement sa décision sur ce marché au conseil d’administration, afin de permettre un démarrage à la date prévue dans l’appel d’offres ?

Comme la gestion des espaces publicitaires porte sur les véhicules et les stations, des restrictions ont-elles été notifiées, notamment sur les publicités condamnant une partie ou la totalité des vitres des véhicules ? La gestion va-t-elle s’étendre à des supports qui pourraient être mobiles et placés dans des couloirs donnant accès aux véhicules de la STIB ? Quelles pourraient être les conséquences d’un éventuel recours émanant d’un fournisseur évincé ? Les indicateurs du temps d’attente aux arrêts sont-ils concernés par ce contrat ? Quelle est la durée fixée pour ce type de contrat ?

Mme Brigitte Grouwels, ministre.- Le marché d’exploitation des espaces publicitaires intérieurs et extérieurs, sur et dans les véhicules et les installations souterraines de la STIB, a été confié à la firme JCDecaux.

L’accord-cadre porte sur une durée de douze ans. Celui-ci prévoit une modernisation du parc publicitaire de la STIB et un déploiement de supports fixes. Les restrictions d’application respectées par la régie MTB jusqu’au 31 décembre 2013 sont maintenues et ont été communiquées à l’adjudicataire. Il s’agit par exemple de restrictions quant à l’usage des fenêtres. Les indicateurs de temps d’attente aux arrêts ne sont pas concernés par l’accord-cadre.

Outre le développement de recettes additionnelles, ce marché va permettre l’introduction sur le réseau de la STIB de nouvelles technologies au service des voyageurs. Les recettes générées seront destinées à soutenir le développement des missions de la STIB.

L’attribution de ce marché aura une incidence directe pour les voyageurs de la STIB puisqu’il va permettre d’améliorer la qualité de leur parcours dans les infrastructures de transport public. Une modernisation et un rajeunissement des valves installées en stations, ainsi que de nouveaux supports, apporteront une dynamique comparable à celle d’autres réseaux de transport à l’étranger.

De plus, de nouveaux supports interactifs d’information pour les voyageurs seront progressivement déployés dans chaque station de métro. Ces valves tactiles permettront aux voyageurs d’accéder à des applications telles que la recherche d’itinéraire, les informations en temps réel, les commerces en station ou toute information concernant leur voyage.

Le dossier a en effet pris un peu de retard par rapport au planning initialement prévu. La raison de ce retard est que, dans un contexte juridique tendu entre les leaders du marché publicitaire, la STIB a souhaité ne prendre aucun risque susceptible de conduire à un recours contre l’attribution du marché. Cette précaution a, certes, légèrement retardé l’attribution du marché, mais l’éventuel manque à gagner qui pourrait en résulter est minime par rapport aux risques encourus en cas de conflit juridique.

Le soumissionnaire non retenu a confirmé, par voie de presse, qu’il ne voyait pas de problème de fond dans les motivations qui sous-tendent la décision de la STIB et que sa société n’avait pas l’intention de faire appel.

M. Gaëtan Van Goidsenhoven.- Pourquoi les indicateurs de temps d’attente aux arrêts sont-ils exclus des nouvelles technologies mises à la disposition des usagers ? N’était-il pas possible de parvenir à une plus grande uniformisation des formes de communication ? M. le président.- La parole est à Mme Grouwels. Mme Brigitte Grouwels, ministre.- La question des temps d’attente des voyageurs est reprise dans un autre projet de la STIB. La communication de l’information aux passagers étant un thème primordial pour la STIB, cet aspect sera certainement traité à travers d’autres instruments et d’autres projets.

 

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CRI COM (2013-2014) n°43, pp. 20-22