Question orale sur l’annonce du changement d’identité de la COCOF

Question orale de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Madame Fadila LAANAN, Ministre-Présidente du Collège de la Commission communautaire française

concernant l’annonce du changement d’identité de la COCOF

 

Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- Fin septembre, vous avez évoqué sur Télé Bruxelles votre désir de changer l’appellation de notre institution bruxelloise, la Commission communautaire française, et, dans la foulée, de modifier également son logo. Vous avez affirmé à cette occasion que la Commission communautaire française n’était pas une institution connue des Bruxellois. Pouvez-vous me dire s’il s’agissait là d’une intuition personnelle ou si cette affirmation était basée sur une enquête menée auprès des francophones bruxellois ?

Pouvez-vous nous informer de la philosophie qui a guidé cette volonté de changement ? L’un des objectifs est-il, par exemple, de se rapprocher du nouveau logo de la Région bruxelloise ? Pouvez-vous nous dire quels seront les mots clés mis en avant dans cette nouvelle identité ?

Pouvez-vous me préciser quel budget est affecté à ces changements ? Outre la création d’un nouveau nom et de l’identité visuelle, une campagne est-elle prévue afin de diffuser massivement ce changement ?

II semble opportun d’éviter une trop longue période pendant laquelle les deux dénominations seraient indifféremment utilisées. Pouvez-vous me présenter l’estimation du calendrier prévu pour ces opérations ?

Enfin, pouvez-vous me dire si un appel à la participation créative des Bruxellois sera lancé ? En effet, afin de resserrer ce lien que vous trouvez trop distendu entre notre institution et les citoyens auxquels elle s’adresse, il me semblerait intéressant de faire appel, via un concours par exemple, aux propositions du public. En l’associant à cette réflexion, nous aurions un aperçu de ce qu’il estime représentatif et lisible en matière de service public adressé aux francophones bruxellois.

Mme Fadila Laanan, ministre-présidente.- J’avais déjà abordé cette question lors de nos précédents débats, mais je me fais un plaisir d’illustrer mon propos avec des éléments de langage qui, je l’espère, seront plus intelligibles pour vous.

Comme je vous l’avais déjà précisé, l’accord de majorité stipule que le gouvernement sera amené à développer une vision stratégique à court et à long termes sur l’image de la Commission communautaire française et sur son rôle dans le paysage institutionnel bruxellois et francophone.

Pour rappel, l’identité visuelle actuelle de la Commission communautaire française est issue de l’emblème adopté le 10 juillet 1992 par l’Assemblée de la Commission communautaire française.

Depuis près de vingt ans, l’identité visuelle de chaque organe francophone (parlement, gouvernement, administration) s’affirme à travers le logo que vous connaissez, en forme d’écu ordinaire. Vous vous souviendrez des changements opérés au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles (modification de son image). Notre gouvernement régional a également changé d’image et de logo. Tous ces changements me convainquent de la nécessité absolue de travailler sur l’identité visuelle de notre institution. Parlement, gouvernement et administration de la Commission communautaire française sont concernés et devraient s’affirmer de manière différente.

Ce fait, qui avait aussi inspiré ma déclaration sur Télé Bruxelles, brouille l’image visuelle de la Commission communautaire française, diminue la lisibilité de ses actions et de ses services en termes d’appartenance et nuit à l’efficacité générale de sa communication.

En outre, les outils de communication – brochures, site web, drapeaux, etc. – ne sont pas harmonisés et présentent, du fait du logo ancien en forme d’écu, une image passéiste de notre institution alors que le Collège et le Parlement ne cessent de valoriser les secteurs qu’elle couvre, comme autant de services indispensables rendus à la population bruxelloise francophone. Les débats que nous avons eus ce matin en matière culturelle et sportive le démontrent largement. Nos institutions sont en première ligne vis-à-vis des citoyens puisqu’elles interviennent juste après le pouvoir communal en tant que soutien et porte d’entrée vers les matières personnalisables.

Ces constats plaident pour une modernisation de l’image visuelle de notre institution, afin de renforcer de manière fédératrice et durable son identité visuelle.

La modernisation de l’image de l’institution s’inscrit dans le quadruple objectif suivant :

– consolider un socle de valeurs et de fondamentaux communs, tant pour les agents de l’administration que pour les citoyens et les acteurs institutionnels, tels que le parlement ;

– refléter le positionnement de l’institution et de ses compétences : l’ancrage bruxellois, la proximité avec les francophones de Bruxelles, de Wallonie et du monde entier ;

– la diversité culturelle et sociale de ses partenaires et acteurs associatifs ;

– aboutir à une charte identitaire graphique et visuelle complète afin d’optimiser l’image de notre institution de manière cohérente au sein des différents organes qui la composent et favoriser une communication claire de ses valeurs et de ses compétences.

Les modalités exactes qui seront suivies pour moderniser l’image de l’institution n’ont pas encore été définies par le gouvernement francophone bruxellois. Les premiers travaux de celui-ci ont été centrés sur l’élaboration d’un budget sérieux et en équilibre, ainsi que sur la mise en place des premières priorités de l’accord de gouvernement.

Pour le calendrier, il m’est difficile de vous répondre de manière précise, car j’entends impliquer et non brusquer les différents intervenants. Cela étant, je suis très optimiste et peux d’ores et déjà vous assurer que le projet aura abouti bien avant la Saint-Gaëtan, le 7 août prochain.

Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- Tant mieux, nous saurons ainsi à quel saint nous vouer.

Nous y reviendrons certainement lors de l’examen des budgets, mais avez-vous déjà prévu quelque chose au budget de l’an prochain ?

Vous me répondez par la négative, j’en prends bonne note.

 

Pour retrouver l’intervention dans son intégralité, veuillez cliquer ici.
CR n°5 (2014-2015), Novembre 2014, pp. 34-35