Anderlecht : le parking de transit Ceria attend son feu vert
La Commission de concertation rendra un avis ce jeudi. L’enquête publique n’a en tout cas pas déclenché de levée de boucliers.
Le parking se déclinerait sur 4 étages. © Bruxelles-Mobilité.
Sujet brûlant s’il en est, dans une capitale plus que jamais en proie aux soucis de mobilité, la création d’un parking de dissuasion est actuellement en débat du côté d’Anderlecht. Après un mois d’enquête publique, la Commission de concertation doit ainsi rendre son verdict, ce jeudi, sur la demande de permis déposée par Bruxelles-Mobilité.
Celle-ci vise l’aménagement de 1.350 places de stationnement du côté du Ceria qui abrite aujourd’hui un parking à ciel ouvert de 200 places. L’objectif annoncé est d’ériger un bâtiment de quatre étages avec en outre un niveau de parking en toiture. « Des façades décoratives sont prévues pour habiller la structure très ouverte des étages de parking », précise l’administration régionale dans le descriptif du projet.
Au rez-de-chaussée, un large espace couvert comportera au moins 150 emplacements sécurisés pour les vélos. Le plan englobe également le développement de la zone de terminus bus et de dépose-minute situé le long de la chaussée de Mons.
Entièrement situé sur le territoire de la commune d’Anderlecht, le site est délimité, au sud et à l’ouest, par le ring. Au nord, par le magasin Brico Plan-It et à l’est par la chaussée de Mons. Une zone stratégique du point de vue de la mobilité automobile et des transports en commun, peut-on lire dans l’étude d’incidences. Les lieux offrent en effet un accès direct au ring et à la chaussée de Mons, et quasi direct à l’E40, l’E19, à la chaussée de Ninove et à l’E429.
Pour renforcer encore la capacité de stationnement, l’idée a été émise de construire une infrastructure supplémentaire à l’est du site mais l’idée a dû être abandonnée sachant que le sous-sol présente quelques difficultés infranchissables. Avec tout d’abord le pertuis du métro mais aussi une canalisation de gaz Fluxys. « Cette canalisation est grevée d’une servitude légale interdisant toute construction, même légère aux abords de celle-ci », lit-on encore dans l’étude d’incidences.
Du côté de la commune, on rappelle que ce projet n’est pas né d’hier. « Nous verrons comment se déroule la concertation mais l’enquête publique n’a en tout cas pas entraîné de levée de boucliers, indique l’échevin de l’Urbanisme, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). Rappelons qu’il s’agit d’un projet dont on parle depuis de longues années. C’est donc loin d’être une surprise pour tout un chacun. »
De là à représenter un plus pour la commune… « C’est surtout un plus pour la Région, souligne l’élu libéral. Une fois de plus, Anderlecht est donc à la pointe de ce qui est bon pour la Région. Comme nous sommes proches de la périphérie, il n’est pas illogique que ce genre d’outil se retrouve chez nous mais, à titre personnel, j’aurais à cœur de le rappeler à celles et ceux qui renâclent parfois à consentir certains investissements. »
Visée : la Région. « Il y a trois ans, on nous avait notamment promis de réaménager le site de la Stib à Jacques Brel et on n’a rien vu venir. Anderlecht s’est souvent montrée bonne fille et il faudrait parfois s’en souvenir. »
Article mis en ligne dans Le Soir le 2 février 2016.
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