Rogier à nouveau éventré
Le chantier relatif à la rénovation de l’étanchéité du tunnel routier Rogier a débuté ce lundi. Durant cette première phase qui doit s’achever le 22 juillet, les travaux se concentrent sur le carrefour entre la rue Gineste et le boulevard du Jardin Botanique. Le tunnel ainsi que le boulevard restent accessibles aux voitures.
Le cabinet du ministre bruxellois des Travaux publics Pascal Smet (SP.A) avait assuré que l’impact de ce nouveau chantier sur les aménagements déjà réalisés en surface aux abords de la place Rogier serait minime. En nous rendant sur les lieux, nous avons constaté qu’environ 70 dalles du Strip ont dû être retirées. Intactes, celles-ci pourront à nouveau être posées à l’issue des travaux. Pour mémoire, le Strip est la promenade piétonne longue de 300 mètres le long de la Petite Ceinture, sur le tronçon compris entre la rue Gineste et le boulevard Albert II. Celle-ci avait été aménagée il y a tout juste deux ans.
« Vous aviez dit que l’imperméabilisation du tunnel n’empiéterait pas sur les travaux effectués. Mais nous ne pouvons pas considérer que l’impact soit si minime. Mais vous nous direz : faire et défaire, c’est toujours travailler », a ironisé hier la Députée bruxelloise Céline Delforge (Ecolo) en commission Infrastructure du parlement bruxellois. Le Ministre Smet a rétorqué que l’impact restait local et limité et qu’il n’y avait de toute façon pas d’autre choix.
Egalement interrogé par le parlementaire Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) sur le calendrier des travaux de la place Rogier, Pascal Smet a fait part de difficultés liées à l’auvent dont la structure métallique doit être recouverte d’une sorte de voile en plastique. « Les points d’attache entre la structure de l’auvent et la feuille ne correspondent pas suffisamment pour permettre la tension nécessaire du revêtement. En fonction des résultats du remplacement et de la pose des secteurs actuels, un nouveau planning adapté pourra être fourni pour le revêtement de l’auvent. C’est le problème de l’entrepreneur. Qui doit le résoudre. »
En clair , plus aucun délai n’est délivré par les autorités régionales concernant la réouverture de la place au public. « Après avoir admis il y a un an que ce chantier est le parfait contre-exemple de ce qu’il ne faut pas faire, Monsieur Smet se montre désormais beaucoup moins loquace concernant les difficultés qui s’accumulent. Rogier est le symbole d’un manque de capacité technique à suivre un chantier d’envergure. Alors que l’auvent est un truc expérimental qui ne fonctionne pas, le ministre botte en touche en montrant du doigt l’entrepreneur. Mais c’est une réponse trop faible au regard de sa propre responsabilité et de celle de ses services qui peinent à encadrer ce projet », a commenté Gaëtan Van Goidsenhoven en marge de la commission.
Article mis en ligne le 5 juillet 2016, rédigé par PA. D. pour La Libre.
Pour consulter l’article dans son intégralité, cliquez ici.