Van Goids remet la Stib sur de bons rails

Van Goids remet la Stib sur de bons rails

« La Stib n’est pas un élément extérieur à la ville. Or, les exemples de dialogue entre elle et les communes, Anderlecht singulièrement, ne sont pas légion. »

Échevin de l’Urbanisme après avoir piloté la troisième plus grosse municipalité de la capitale, Gaëtan Van Goidsenhoven a lancé, hier, un appel à la société des transports. Un appel quasi solennel. Un appel qui, entendu, mettrait un point final à une méthode, stibienne, qui lui hérisse le poil…

Divers exemples apportent de l’eau au moulin, à « l’inquiétude » du premier libéral d’Anderlecht. Le premier, le plus énorme d’entre eux, nous entraîne rue du Chaudron, près d’Erasme. « Dans l’optique de leur métro automatisé (2019), ils envisagent un nouveau dépôt souterrain. Qui passera bientôt en commission de concertation. Mais ce qui me tracasse, ces sont ces lignes d’essai, en surface, qu’ils vont creuser à côté du RER. On y creusera surtout un fossé entre les quartiers de Neerpede dont, une fois de plus, on n’a pas parlé et dont la biodiversité souffrira encore tant et plus. »

En l’espèce, ces futurs rails de test des moyens de locomotion de l’avenir engloutiraient 50 millions. En soi, le dépôt souterrain (d’une surperficie incluant une gare de maintenance de 30 rames et un atelier d’entretien pour six rames) qui plongerait boulevard Henri Simonet requerrait lui 80 millions.

Anderlecht devient un peu une « réserve technique », s’émeut derechef le député réformateur, courroucé de n’avoir appris que « par hasard » cette volonté d’étaler, en surface et sur plusieurs kilomètres, une ligne de tests, parallèle au passage du RER et à peu d’encablures de la prochaine mini-ville du quartier Chaudron/Erasme. « Alors qu’on essaie de développer une réflexion sur la ville… », déplore encore celui qui gère le portefeuille du Développement durable.

Face à son vœu de rationalisation méthodique et réfléchie des aires de la Stib, Van Goids s’est « 150 fois » fait remballer. Au nom de l’intérêt général. Et avant-hier encore, le collège anderlechtois s’est pris une jolie claque, la Stib refusant sec et net de moderniser le métro Erasme. « Moi, je suis porteur d’une ville davantage concertée. »

 

Retrouvez l’article dans son intégralité ici.
Article publié le 12 février 2014 dans La Dernière Heure, rédigé par Guy Bernard.