Question écrite sur l’avenir du complexe sportif du quartier Scheut à Anderlecht

Question écrite de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Monsieur Rachid Madrane, Ministre du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en charge de l’Aide à la Jeunesse, des Maisons de justice, des Sports et de la Promotion de Bruxelles,

concernant l’avenir du complexe sportif du quartier Scheut à Anderlecht.

Il est assez étonnant de constater, malgré le manque d’infrastructures sportives dans notre capitale, qu’un terrain – voire un complexe sportif entier – soit laissé à l’état d’abandon le plus complet.

En l’occurrence, la piste d’athlétisme, le vestiaire et le terrain de football du quartier Scheut à Anderlecht, et appartenant pourtant à la Fédération Wallonie-Bruxelles, sont dans un état déplorable et ne bénéficient d’aucune attention particulière de la part des autorités compétentes.

De menus entretiens et rénovations auraient pu, sans nul doute, ramener un peu de vie et de gaieté dans le quartier ainsi qu’être le lieu d’un espace de loisirs pour ses habitants.

S’il est vrai que plusieurs projets de réaffectation avaient été discutés par le passé dans cette assemblée, il est regrettable de constater que les réflexions et travaux se font toujours autant désirer, au point de préférer à une réelle stratégie à déployer le paiement de taxes pour des bâtiments inoccupés.

Récemment interrogé sur la dégradation de ce lieu, vous aviez rétorqué qu’un projet était bel et bien en cours de réflexion et maturation pour ce site. En cause, vous aviez dit vouloir créer un centre sportif comprenant autant des fonctions sportives que scolaires. Accessibles aux étudiants, les infrastructures seraient également rendues disponibles pour le public extérieur.

Dès lors, je souhaiterais récolter auprès de vous des réponses aux différents éléments suivants :

1. Quel est le budget dont vous disposez pour la rénovation et la réhabilitation du lieu ? Des partenaires au projet ont-ils déjà pu être identifiés ou est-ce un projet que la Fédération Wallonie-Bruxelles portera seule ?

2. A quel moment les détails de ce projet de complexe sportif seront-ils rendus publics et, à tout le moins, communiqués aux membres de cette assemblée ?

3. Des concertations et consultations avec les habitants et comités de quartier sur l’avenir de ce site ont-elles été menées ?

4. Etes-vous en mesure de nous communiquer l’année à partir de laquelle pourra démarrer le chantier ?

5. Un appel à marché public a-t-il été lancé récemment pour la rénovation du site ?

6. Enfin, pouvez-vous m’éclairer sur les modalités d’entretien qui ont été prévues en attendant la concrétisation d’un éventuel projet à venir ? Une occupation provisoire du site, au bénéfice du quartier, est-elle envisageable en attendant une solution définitive ?

Réponse : Les infrastructures dont objet – un bâtiment de vestiaires et une piste d’athlétisme, comprenant en son centre un terrain de football – font partie du site de l’Internat Maurice Carême. Outre les infrastructures sportives et le bâtiment de l’Internat, ce site accueille depuis quelques années la section fondamentale – les classes de maternelle et de primaire – de l’Athénée royal Gatti de Gamond.

Ce site avoisinant au total près de 4 hectares, délimité par les rues Léopold De Swaef, Général Ruqoy, Denis Verdonck et Van Soust, est une propriété de la Société Publique d’Administration des Bâtiments Scolaires (SPABS) de Bruxelles.

Si le pouvoir organisateur est bien la Fédération Wallonie-Bruxelles, il s’agit d’une matière relevant strictement de son secteur scolaire, sous la tutelle de la Ministre de l’Enseignement.

Ce site représente pour le secteur scolaire une réserve foncière précieuse dans le cadre du manque d’infrastructures scolaires, particulièrement dans les prévisions démographiques en cours à Bruxelles.

Le Plan Régional d’Affectation des Sols organise le site en deux zones. La moitié nord, comprenant l’internat et les classes, est affectée en zone d’équipements d’intérêt collectif. La moitié sud, comprenant la piste et les vestiaires, est affectée en zone de sports ou de loisirs de plein air.

Quand j’ai pris connaissance de l’existence de ce terrain en friche, quelques mois après mon arrivée comme Ministre des Sports, j’ai immédiatement proposé à ma collègue la Ministre de l’Enseignement de mutualiser nos efforts pour exploiter ce terrain, en vue de créer des infrastructures sportives extérieures et couvertes qui serviraient à la fois l’école, l’Adeps et des clubs.

Les départements de la Fédération Wallonie-Bruxelles compétents pour les infrastructures, l’enseignement et le sport ont été invités courant 2016 à participer ensemble à la réflexion du devenir de ce site.

La Direction des infrastructures du Sport a réalisé une étude de faisabilité de développement d’un centre sportif, compte tenu du maintien de l’Internat et du développement de l’offre scolaire, en identifiant les besoins en infrastructures sportives.

L’idée est de concevoir dès le départ un bâti commun entre école et la fonction sportive, pour rationaliser la construction, et prévoir la possibilité d’usage multiples.

Un accord de principe porte sur la la fusion du projet de construction d’une école du réseau WBE et du projet de création d’un centre sportif sur ce terrain.

Et je me suis engagé à rassembler le financement nécessaire à ce projet, pour ce qui excèdera l’usage scolaire projeté de ces infrastructures.

Le pilotage de ce projet est entre les mains de ma collègue, Ministre de l’Enseignement.

Quoi qu’il en soit de l’avenir de ce projet, et des acteurs qui pourront le mener à bien, je suis très conscient qu’il serait regrettable qu’en attendant sa réalisation, ce terrain reste en friche.

J’ai donc chargé mon administration de l’infrastructure d’évaluer le coût d’une remise à niveau minimaliste du terrain extérieure pour en permettre le cas échéant l’usage temporaire.

L’évaluation de ces coûts me semble en effet un préalable à toute démarche vers la SPABS et ma collègue de l’Enseignement, pour envisager cette exploitation momentanée.

Ces coûts seront à comparer notamment au montant de la taxe pour bâtiment inoccupé qui serait adressé à la SPABS.

 

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BQR n°11 (2016-2017), Juillet 2017, pp. 89-90