Van Goidsenhoven: «Le projet rue Wayez, c’est de l’enfumage»
Ambiance tendue ce jeudi soir au conseil communal d’Anderlecht. Suite à l’article de La Capitale sur le projet de rénovation de la rue Wayez, le conseiller communal MR, Gaëtan Van Goidsenhoven a demandé des éclaircissements à l’échevine de la Mobilité et des Travaux publics, Susanne Müller-Hübsch (Groen). « J’avais déposé une question sur la rue Wayez avant même la sortie médiatique de Madame Müller-Hübsch, parce que les commerçants sont inquiets du projet », déplore le libéral également député bruxellois. « On sait très bien que la Stib a des objectifs très clairs en matière de vitesse commerciale. Je demande donc au collège communal, quelle vision il va défendre face à la Stib ? Va-t-on supprimer des places de stationnement ? Si oui, comment va-t-on compenser cette perte de parking après l’abandon du projet sous la place de la Vaillance ? Va-t-on interdire le passage des véhicules autres que ceux de la Stib ? Je ne suis pas un fou de la bagnole, mais plusieurs commerçants s’inquiètent de la tournure que prendra cette rénovation », poursuit Gaëtan Van Goidsenhoven.
Le conseiller met en doute également le processus participatif que la commune souhaite mettre en place. « Le projet participatif de la rue Wayez, c’est de l’enfumage. Tout le monde sait que la Stib va imposer sa vision. Et ce processus de concertation voulu par la commune, c’est simplement une façon de cacher les problèmes. Cela prouve que le collège n’a pas de stratégie. Qu’ont-ils prévu concernant le report du trafic routier sur la chaussée de Mons durant les travaux de la rue Wayez ? Rien ! Surtout que la chaussée de Mons et le pont de Cureghem doivent aussi être rénovés. Le collège parle tout le temps de transparence mais en fait soit ils sont hyperopaques soit hyperamateurs », conclut Gaëtan Van Goidsenhoven.
Au sein même la majorité, certains élus se disent circonspects quand à l’avenir de la rue Wayez et du projet participatif de la commune. Enfin le chef de groupe PS à Anderlecht, par ailleurs vice-président de la Stib, Lofti Mostefa estime « que la solution ne passera que par les habitants et les commerçants du quartier. Mais il est clair que je suis contre un piétonnier sans alternative pour le stationnement. »
Deux demandes de la Stib
De son côté, la Stib se montre évidemment prudente quant à l’issue des réunions participatives dans le quartier de la rue Wayez. La société de transports en commun bruxelloise formule toutefois deux demandes claires : un renouvellement de rails de tram et une amélioration de la régularité du tram 81 et du bus 46 dans l’artère commerçante.