En 2021, le Gouvernement bruxellois PS-Ecolo-Défi a décidé de remplacer les « Journées du Patrimoine » par les « Heritage Days. Pour nous, et comme le relèvent certaines associations, « à l’heure où le patrimoine immatériel est progressivement mis en valeur, abandonner le français et le néerlandais qui sont tous deux également constitutifs de notre culture bruxelloise, et donc de notre patrimoine, est indéfendable. »
Pour le Gouvernement bruxellois, le terme patrimoine renverrait à une conception patriarcale dépassée, en décalage avec la conception actuelle de l’égalité entre les hommes et les femmes.
Plutôt que de mener un combat de pureté idéologique contre les langues, sous prétexte de vouloir en bannir les traces sémantiques qui comporteraient en elles le germe d’une discrimination sexiste, le Gouvernement bruxellois devrait plutôt diriger ses politiques publiques dans un sens qui permette de familiariser la population avec l’idée que le plurilinguisme est une possibilité pour découvrir autrui au travers de sa langue.
En effet, cette atteinte continue au bilinguisme régional s’apparente de plus en plus clairement à la volonté politique de déconstruire l’identité bruxelloise, historiquement multilingue. En entreprenant de la sorte l’élimination de termes considérés comme nocifs, elle fait fi du fait que la langue française est aujourd’hui parlée par un nombre majoritaire de locuteurs et elle s’en prend collatéralement au néerlandais.
Le bilinguisme ne devrait pourtant pas être perçu comme une contrainte, mais bien comme une richesse qui permet la diversité culturelle au sein d’une Ville-Région extrêmement cosmopolite.
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