La question orale sur la généralisation du projet Native Speaker à l’ensemble des établissements de l’enseignement qualifiant

Question orale de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Madame Fadila LAANAN, Ministre-Présidente en charge de l’Enseignement

concernant la généralisation du projet Native Speaker à l’ensemble des établissements de l’enseignement qualifiant

 

M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- L’apprentissage des langues est une des clés du succès pour l’obtention d’un emploi. Sur le territoire de la Région, le bilinguisme des Bruxellois fait l’objet d’une attention particulière.

Les échanges linguistiques entre les écoles des Communautés de notre pays constituent assurément un moyen non seulement pour renforcer l’apprentissage des langues mais aussi pour permettre d’aller à la rencontre de l’autre, notamment par la découverte à la fois de ce qu’ont en commun les diverses cultures, mais aussi de ce qui fait la spécificité de chacune d’elles. C’est dans cette perspective que les ministres ayant en charge l’Enseignement dans chacune des trois Communautés avaient signé une déclaration d’intention relative à des échanges temporaires entre élèves, enseignants et directions.

Pas plus tard que cette année, au mois de mars, les successeurs de ces ministres ont indiqué qu’une plate-forme en ligne allait être créée d’ici le mois de mai afin de favoriser l’échange de professeurs « native speaker » entre les trois Communautés. Cette ambition est louable puisqu’il s’agit de gommer les obstacles qui persistent dans la volonté d’apprendre la langue de l’autre.

L’engagement de « native speakers » censés assurer cet apprentissage de langues constitue donc à vos yeux une décision crédible. En effet, lors de votre déclaration de politique générale d’il y a plus d’un an, vous nous annonciez vouloir généraliser cette notion de « native speaker » à l’ensemble des établissements de l’enseignement qualifiant.

Où en êtes-vous dans votre analyse visant à généraliser ce projet ? Pouvez-vous nous confier les conclusions de cette étude ?

Avez-vous déjà pu mettre en oeuvre ce projet dans divers établissements de la Commission communautaire française ? Le cas échéant, pourriez-vous me dire quels sont les établissements qui bénéficient de cours dispensés par des enseignants « native speakers » ?

Pouvez-vous m’indiquer combien d’enseignants vous envisagez de recruter dans le cadre de ce projet ? Enfin, quelles en sont les implications budgétaires ?

Mme Fadila Laanan, ministre-présidente.- Tout d’abord, je me réjouis comme vous de la création d’une plate-forme en ligne destinée à favoriser l’échange, entre les trois Communautés, de professeurs qui soient des locuteurs natifs.

Pour rappel, le projet « Native speaker » doit permettre aux élèves de l’enseignement qualifiant de la Commission communautaire française de bénéficier de l’enseignement prodigué par un locuteur natif. Dans ce cadre, l’enseignant dispense des cours de pratique en néerlandais.

Ce projet a été implanté au sein des Instituts Émile Gryzon et Redouté-Peiffer, via l’engagement de deux professeurs néerlandophones. Il a pour but de renforcer l’aptitude des élèves à travailler dans les deux langues, en français et en néerlandais.

Actuellement, l’Institut Émile Gryzon ne dispense plus de cours de pratique en immersion à la suite du départ du professeur. À l’Institut Redouté-Peiffer, le projet est toujours fonctionnel et le contrat de l’enseignant vient d’ailleurs d’être renouvelé.

Il est essentiel que le projet puisse continuer au sein des deux écoles d’enseignement secondaire ordinaire de type qualifiant. C’est pourquoi, j’ai demandé à mon administration d’entamer une procédure d’engagement afin d’occuper la place désormais vacante à l’Institut Gryzon.

En 2015, d’un point de vue budgétaire, nous avons poursuivi et subventionné le projet via l’allocation de base 29.03.11.01 « Rémunérations du personnel enseignant hors Haute École ». En 2016, il est prévu de poursuivre ce subventionnement.

Nous lançons donc l’appel à candidatures visant à pourvoir l’emploi vacant à l’Institut Gryzon et nous poursuivons ainsi la démarche entreprise.

M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- Vous nous garantissez le bon fonctionnement et la poursuite de ce programme, de cette intention et sa généralisation dans les mois et les années qui viennent. Je vous en remercie.

 

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CR n°26 (2015-2016), Janvier 2016 , pp. 38-39