Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) n’est pas parvenu lundi à convaincre sur le bien-fondé de la décision prise par son gouvernement en juillet dernier de transférer des compétences de l’administration dans de nouveaux organismes d’intérêt public (OIP) (NDLR : tels Actiris ou Bruxelles-Environnement).

Comme nous vous l’annoncions début septembre, des pans entiers de l’administration régionale vont être déplacés, la fiscalité et l’urbanisme passant sous la bannière d’OIP. Invité lundi après-midi en commission parlementaire des Affaires générales par l’opposition à démontrer la plus-value de la réforme, le ministre-président s’est montré très vague.

Des craintes concernant une diminution du contrôle parlementaire et une réduction de la responsabilité des ministres de tutelle existent du côté d’Ecolo et du MR, dans l’opposition, qui soulignent aussi la multiplication des coûts liée à ces nouvelles structures. Selon eux, le recours systématique à des OIP pose également la question d’éventuels problèmes d’efficacité au sein de l’administration.

D’aucuns s’interrogent enfin sur une supposée volonté du PS de court-circuiter l’administration bruxelloise, rappelant que les trois OIP déjà créés depuis le début de la législature sont tous dirigés par un… socialiste.

Alors que le Conseil Économique et Social a rendu, mi-septembre, un avis sévère sur le projet, estimant que les arguments présentés pour conduire la réforme (NDLR : cohérence, rationalisation et simplification) ne répondaient en rien aux objectifs invoqués, la député Zoé Genot (Ecolo) a demandé au ministre-président de démontrer clairement la pertinence de la « création de nouveaux bidules ».

Du côté du MR, le député Gaëtan Van Goidsenhoven a rappelé ses doutes et réclamé le calendrier et la méthode envisagés par l’exécutif. L’objectif du gouvernement reste de chercher l’efficacité, s’est contenté de répondre en substance le socialiste, ajoutant que le choix des dirigeants se ferait en toute impartialité.