Question d’actualité sur l’impact des stages sur les chiffres du chômage en Région bruxelloise

Question d’actualité de Monsieur Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Député, adressée à Monsieur Didier GOSUIN, Ministre du Collège de la Commission communautaire française, en charge de la Formation professionnelle

concernant l’impact des stages sur les chiffres du chômage en Région bruxelloise

M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- Un article de la Dernière Heure de mercredi dernier relayait votre volonté de présenter les résultats du dispositif emploi-formation. Vous annonciez à cette occasion que la combinaison de stages et de formations avait produit ses effets, puisque le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés de moins de 30 ans aurait baissé de 5.000 unités, passant de 31.705 à 26.728.

Cette baisse s’explique notamment par des stages couronnés de succès. La directrice de Bruxelles Formation a rappelé que le nombre de stagiaires engagés par les entreprises au terme de leur stage était élevé. Disposez-vous de chiffres en la matière ?

Nous sommes toujours heureux de constater une baisse du chômage, mais pourriez-vous nous donner quelques précisions ?

M. Didier Gosuin, ministre.- De fait, les données sont encourageantes. Il y a, d’une année à l’autre, 5.000 jeunes de moins sont repris sur la liste des demandeurs d’emploi inoccupés. Mais attention, il y a des flux ! Cette diminution, plus importante à Bruxelles que dans les autres Régions, résulte d’un certain nombre de facteurs, par exemple les mécanismes nouveaux d’accompagnement, de stage et de formation, qui influencent positivement les chiffres.

Nous avons dépassé l’objectif de la déclaration, qui était de créer 2.000 stages pour les jeunes, puisque nous en sommes à 2.295 stages par an. Entre 2014 et 2015, 444 jeunes Bruxellois de plus ont pu effectuer un stage, soit une augmentation de 23,9 %.

En ce qui concerne l’impact des stages sur l’emploi, nous avons par deux fois fait des études où nous comparons des jeunes qui ont suivi des stages et d’autres qui ne l’ont pas fait. Les résultats ont chaque fois été clairs : 63,7 % des jeunes ayant suivi des stages de transition en entreprise (STE) retrouvent un emploi dans les douze mois, pour 41,7 % de ceux qui n’ont pas suivi de stage. On a donc 50 % de chances en plus de trouver un emploi en suivant un stage.

Si l’on y ajoute que certains jeunes décident de suivre une formation après le stage, la différence est encore plus importante, puisque 73 % au total vont vers une sortie positive : soit un emploi, soit une formation.

Si je prends l’autre groupe, je suis à 47 %. Cela veut donc dire que le stage est aussi une motivation pour le jeune, qui se rend compte de ses lacunes, à suivre une formation complémentaire. Les STE sont les stages qui ont le plus augmenté. Il y a une augmentation globale de tous les stages de 23,9 %. Pour ce qui concerne spécifiquement les STE, entre 2014 et 2015, l’accroissement est de 43 %.

En ce qui concerne la formation professionnelle individuelle en entreprise (FPI), les résultats sont encore plus positifs. En effet, non seulement le jeune bénéficie d’une formation mais, de surcroît, on constate qu’un an après cette dernière, 83 % des jeunes concernés sont toujours à l’emploi. On constate qu’il s’agit là d’un véritable système de recrutement pour les entreprises.

Vous pouvez m’interroger à propos des types d’emploi concernés. Mais en la matière, je dois avoir l’honnêteté de vous dire que les statistiques de l’ONSS sont inexistantes en la matière. Nous savons qu’il y a des jeunes qui retournent à l’emploi, mais s’agit-il de contrats à durée déterminée (CDD) de 6 mois, d’un an ou de contrats à durée indéterminée (CDI) ? L’ONSS ne dispose pas encore de ces données statistiques.

M. Gaëtan Van Goidsenhoven (MR).- Vous me confirmez que ces stages constituent aussi un moyen de recrutement pour les entreprises, mais qu’on ne dispose pas d’éléments chiffrés concernant ceux qui restent en entreprise après leur stage.

M. Didier Gosuin, ministre.- Je vous ai dit qu’après la FPI, le taux de maintien à l’emploi après un an est de 83 %.

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CR n°33 (2015-2016), Mai 2016, p. 26